Newel  : du numérique à l’e-santé

De la création de solutions Internet à l’e-santé, il n’y a qu’un pas, celui de l’innovation. Il a été franchi par Newel. Au bout, la création prochaine d’une startup.

© Serge Nied / Studio Chlorophylle

Spécialisée dans le numérique et les TIC, Newel a été créée il y a une vingtaine d’années à Mulhouse. Lauréate 2011 du programme des investissements d’avenir, l’entreprise s’est lancée dans une activité d’e-santé, avec le projet E-care. «Le programme s’est terminé début 2015», explique Mohamed Hajjam. «Avec le soutien des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, de l’Université de Haute-Alsace (UHA) et de l’Université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM), nous avons développé un outil de télésurveillance à destination des insuffisants cardiaques. Aujourd’hui, nous sommes à l’étape de création de la startup et travaillons au développement industriel de la plate-forme. Pour cela, nous devons convaincre les financeurs. Nous avions bien sûr identifié nos clients, mais la procédure est longue, le marché de la e-santé n’existant pas. Il fallait que la Sécurité Sociale codifie les actes qui pourront être établis demain par les médecins de manière à ce qu’ils puissent être rémunérés pour un acte de surveillance à distance. L’arrêté vient de sortir et il y aura une phase d’expérimentation. Cette plate-forme constitue un vrai marché pour les médecins de ville, mais aussi les cliniques privées et les hôpitaux».

Test à domicile

Newel a testé pendant un an le dispositif au Centre Hospitalier et Universitaire (CHU) de Strasbourg, chez le Professeur Andres et supervisé par le cardiologue Dr Salmy Talha, avec le soutien de l’Agence Régionale de Santé, le CENTICH (Centre d’Expertise National des Technologies de l’Information et de la Communication pour l’autonomie) et l’UTBM. Actuellement, l’expérience est menée auprès de patients à domicile. «Quatre sont déjà équipés de nos appareils de mesure». Un autre outil de surveillance de patients opérés de l’appareil digestif est testé à l’Hôpital de Hautepierre. «Avec le même modèle, nous pourrons travailler sur d’autres pathologies encore, comme le diabète ou l’insuffisance rénale». Et Mohamed Hajjam de préciser: «Il nous faut avoir une bonne définition du produit pour faire une recherche de levée de fonds. Nous visons les 2M€ pour industrialiser et générer la plate-forme, mais peut-être allons-nous démarrer à moins». Jusqu’à présent, Newel supportait ces activités, elles seront prochainement transférées «dans la startup que nous espérons créer début 2016. En attendant, nous peaufinons notre business model».

Newel • Le Trident 36, rue Paul Cézanne à Mulhouse • 03 89 32 96 96

Je participe