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Péninsule arabique : des opportunités tous azimuts

Émirats Arabes Unis, Qatar, Koweït… une zone à la fois disparate et riche d’opportunités que la CCI de Région Alsace et son partenaire Ubifrance se proposent de faire découvrir aux exportateurs.

Vue aérienne de Doha, capitale du Qatar © Malexeum / Fotolia

L’Arabie Saoudite, avec ses 28 millions d’habitants, dont 70% de Saoudiens, représente un marché en soi, avec d’énormes besoins, que ce soit en infrastructures ou dans le domaine de la santé, avec une capacité financière colossale, observe François Sporrer, directeur Proche et Moyen-Orient Ubifrance basé à Dubaï. Pour autant, ses pays limitrophes – Émirats Arabes Unis, Qatar et Koweït affichent eux aussi un énorme potentiel pour les entreprises exportatrices. D’où les actions collectives qui seront proposées en fin d’année par la CCI de Région Alsace, en lien avec Ubifrance. Celles-ci seront liées aux salons Hôtel Show et Big Five Show, le premier étant orienté vers l’aménagement intérieur et la décoration dans l’hôtellerie, le second, spécialisé dans la construction et le BTP et les produits de second-œuvre. Parallèlement à cette présence sur les pavillons France, des rendez-vous individuels ciblés sont proposés, liés à d’autres secteurs économiques, comme la santé, l’eau, le luxe, les infrastructures.

Projets hôteliers

«La désignation récente de Dubaï pour l’exposition universelle 2020 et la Coupe du Monde de Football en 2022 au Qatar vont doper les projets hôteliers», commente François Sporrer. Ce qu’il faut savoir c’est qu’en se rendant à Dubaï on peut prévoir aisément des extensions et profiter d’opportunités dans le sous-continent indien, de tout le Proche-Orient et l’Afrique… Le conseil avisé de Loïck Bergerot, directeur adjoint d’Ubifrance Arabie Saoudite: «faites confiance à notre expertise et à celle des CCI – pour rappel la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin a été la première à créer le pavillon France sur le salon Project Qatar en 2006 puis Saudi Build en 2009».

Le temps est un investissement

Sachant que la mise en relation avec des partenaires ou distributeurs locaux aura fait l’objet d’une sélection ciblée, à partir des profils souhaités par les futurs exportateurs. Ceux qui auraient un a priori lié à une certaine image de ces pays, peuvent dédramatiser. «Malgré une bureaucratie un peu compliquée, comme le visa pour l’Arabie – qu’il faut anticiper – une fois le lien tissé, la confiance s’instaure. Le temps doit être considéré comme un investissement. Il faut y aller plusieurs fois avant que cela ne débouche sur un contrat. Après, l’affectif entre en scène et c’est gagné», conclut François Sporrer. F.H.

Infos+

Emirats Arabes Unis, Qatar et  Koweït : de forts potentiels d’investissements


Emirats Arabes Unis : premier pays récepteur d’investissements directs étrangers de la péninsule arabique
Avec 8,62 millions d’habitants (estimation du Gouvernement) dont 13 % d’Emiriens (estimations du ministère de l’Economie 2010), les Emirats Arabes Unis se situent sur une zone de près de 78 000 km². Elle se décompose en sept royaumes indépendants : Abu Dhabi, Dubaï, Sharjah, Ras Al Khaimah, Fujairah, Umm Al Quwain, Ajman. La capitale fédérale, Abu Dhabi, détient l’essentiel des pouvoirs et cumule les pouvoirs législatifs et exécutifs, mais chaque émirat dispose d’une large autonomie de gestion. Le pays fournit l’essentiel de la production d’hydrocarbures (92 %) ce qui lui permet de contribuer à hauteur de 60 % du PIB fédéral (376 Mds USD). Il finance, sur les revenus pétroliers, un modèle de développement économique destiné à préparer l’après-pétrole, centré sur l’industrie lourde (sidérurgie, aluminium), mais aussi l’éducation, les hautes technologies et le tourisme culturel. L’émirat de Dubaï (30 % du PIB) a centré son développement sur sa position stratégique de plate-forme commerciale, avec un port et un aéroport qui comptent parmi les plus importants du monde. Cet Emirat a institué à partir des années 80 des zones franches pour attirer les investisseurs étrangers et identifié six secteurs prioritaires : le tourisme, la finance, la construction, les services professionnels, le transport et le commerce.
Forts de l’économie la plus diversifiée du Golfe, les Emirats, après avoir enrayé la récession de 2009, tournent à nouveau à plein régime. Leur modèle économique est robuste et désormais  piloté par des autorités et des acteurs économiques aguerris. La croissance est repartie avec un taux avoisinant les 3, 6 % en 2013. Parmi les projets : l’aménagement de nouveaux terminaux aéroportuaires et de nouvelles infrastructures hôtelières.

Qatar : recours quasi-intégral à l’importation
2,05 millions d’habitant, dont seulement 200 000 nationaux, le Qatar est constitué de plusieurs groupes ethniques : 40 % d’Arabes, 18 % d’Indiens, 18 % de Pakistanais, 10 % d’Iraniens… 68 % d’entre-eux sont des hommes. Le pays jouit d’un socle économique des plus stables grâce à sa richesse première : les hydrocarbures, surtout gazière. Pour ses importations, le pays est contraint d’importer la quasi-intégralité de ses besoins. Indépendamment de l’attribution de la Coupe du monde de football 2022 qui donne lieu à un plan stratégique Qatar 2030, le pays avait déjà d’importants besoins en matière d’infrastructures pour accompagner la forte croissance économique et démographique du pays, mais aussi pour rattraper son retard en termes de qualité des infrastructures par rapport à certains de ses voisins (comme les Emirats arabes unis). Près de 225 Mds USD d’investissement dans des projets ferroviaires, routiers, mais aussi dans la construction de ports, aéroports, hôtels, bâtiments résidentiels ont été identifiés pour la prochaine décennie.

Koweit : un gros potentiel dans les infrastructures et l’immobilier résidentiel
Sur 3,8 millions d’habitants, dont 1,2 de Koweitiens, la moitié ont moins de 21 ans, ce qui augure d’un dynamisme prometteur. Après plusieurs années d’augmentation et à périmètre comparable, l’excédent budgétaire 2013 a baissé de quelque 35 % du fait d’une relance des investissements et du lancement de nouveaux projets. Le plan de développement voté en février 2010 prévoit des investissements de l’ordre de 120 milliards de dollars sur cinq ans. Il couvre les infrastructures routières –avec 1,5 millions de voitures en circulation, Koweït doit investir lourdement dans son réseau routier pour éviter l’asphyxie-, portuaires et aéroportuaires, ferroviaires, mais aussi l’énergie, le logement, l’éducation et la santé. A noter un gros potentiel dans l’immobilier résidentiel  conditionné à la livraison par les pouvoirs publics de terrains viabilisés. F.H.

Sources : Ubifrance, fiches-pays 2013

 

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