pub

Colette Ravier  : progresser par l’export

Ville, cocktail et mariage, ses créations franchissent les frontières… le nouveau positionnement stratégique de la styliste Colette Ravier.

© Benoît Linder

Elle exerce son métier depuis 24 ans. D’abord en appartement, puis dans un bel atelier, rue de l’Épine à Strasbourg où elle crée et vend jupes, robes, vestes et autres manteaux. Axées sur la femme, ses collections se déclinent en trois lignes: la ville, le cocktail et le mariage. Des créations à thèmes – voyages, poésie, romantisme – rythmées par les saisons et surtout par ses inspirations. «Ma spécificité est de mélanger des tissus nobles, comme la laine et la soie, avec des matières improbables. » C’est ainsi qu’elle utilisera du plastique ou du polyéthylène sur lesquels elle brodera ou peindra ses motifs à la main. Marier différentes techniques constitue en quelque sorte la signature de Colette Ravier. Pour sa collection « voyages », par exemple, elle a employé des soies déchiquetées qu’elle a structurées en tableaux et a dessiné des cartes, qu’elle a fait imprimer sur des tissus. Dans son atelier-boutique, les collections ville et cocktail sont proposées en plusieurs tailles, contrairement à la robe de mariée, réalisée sur-mesure. Toujours, «avec une originalité à laquelle la cliente n’aurait pas pensé».

Une clientèle de congrès

Les prix oscillent entre 250 et 750€ pour la robe de ville, de 500 à 1800€ pour la robe de mariée. Entourée de stagiaires venus de la France entière, «je suis sollicitée au moins une fois par jour par des jeunes gens issus d’écoles de stylisme, de modélisme ou de design», Colette Ravier leur apporte son expertise, en échange de leurs connaissances en nouvelles technologies. La clientèle de l’atelier est une clientèle fidèle, mais qui ne lui suffit plus. «La crise a fait des dégâts», regrette-t-elle. Heureusement, et contrairement à d’autres qui se sont plaints du manque de passage dans sa rue, elle arrive à séduire une grosse clientèle de tourisme et de congrès, attirée par sa vitrine. D’ailleurs, «Mes plus belles robes partent au Japon et aux États-Unis», observe la créatrice, qui vient de solliciter la CCI de Région Alsace afin de diffuser ses collections à l’international. Un premier projet cible la Belgique francophone: «une étude de prospection est en cours, auprès de boutiques de revente et de partenaires dans la couture». Et c’est avec les étudiants de l’IUT Schuman qu’elle travaille à un catalogue. Ses atouts: une créativité foisonnante, des coupes originales et stylées. F.H.

Colette Ravier • 11, rue de l’Épine à Strasbourg• 03 88 75 94 80 • www.coletteravier.com

Claudia Arnaz • 03 88 76 42 15 • c.arnaz@alsace.cci.fr

Je participe