ressources humaines : Formez aujourd’hui vos salariés de demain
Les chiffres de l’apprentissage remontent. En un an, les nouveaux contrats ont augmenté de 2,3 % au plan national, selon le Ministère du Travail.
Depuis 2012, les entrées dans le dispositif n’avaient cessé de chuter. L’inversion positive de la courbe des contrats d’apprentissage coïncide avec la mise en œuvre d’une prime forfaitaire de 4 400 € aux entreprises de moins de 11 salariés pour toute embauche d’un apprenti mineur. Cette mesure s’ajoute à une série d’aides préexistantes. Pour chaque année de formation, les très petites entreprises peuvent également bénéficier d’une prime à l’apprentissage de 1 000 € et d’un crédit d’impôt formation de 1 600 € par apprenti, sans compter l’exonération totale ou partielle des cotisations sociales et l’aide levier de développement de l’apprentissage mise en place par l’état en 2015, de 1 000 €. Nous sommes cependant loin des objectifs fixés par le Président de la République d’atteindre 500 000 apprentis en 2017. L’Alsace n’a pourtant pas à rougir. « L’apprentissage est inscrit dans ses gènes. Il est très ancré et a des particularités. Nous disposons dans les trois sites de la CCI d’un corps d’inspection de l’apprentissage à disposition des familles et des entreprises , ainsi que quatre développeurs de l’apprentissage cofinancés par la Région dans le cadre de son dispositif. Ce qui nous permet d’être très présents sur le terrain », affirme Viviane Marie, responsable du Point A de la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin, la structure qui gère l’apprentissage. Son objectif : développer l’alternance en réalisant notamment des visites d’entreprises et faciliter les formalités. Résultat : depuis 2009, 8 000 contacts entreprises sur toute l’Alsace, dont la moitié en visites sur sites, et 2 400 nouveaux contrats générés dans ces entreprises nouvellement formatrices.
« Nous préparons l’avenir »
Parmi les entreprises accueillantes, Jus de Fruits d’Alsace (JFA), convaincue depuis de très nombreuses années des bienfaits de ce mode de formation : « Sur 250 salariés, une trentaine est en alternance. Nous préparons l’avenir pour devancer les départs à la retraite, mixer les générations et répondre à la croissance de l’entreprise, donc autant embaucher des jeunes que nous formons à notre culture. L’apprentissage est comme une très longue période d’essai pendant laquelle nous sommes sûrs de bien nous connaître, au-delà des acquisitions techniques faciles à évaluer. Quand ça marche, au bout de deux ou trois ans d’apprentissage, le jeune est 100 % opérationnel. Quatre de nos chefs de service sont issus de cette voie. Mais, il faut reconnaître que l’investissement n’est financièrement pas neutre. Ce n’est pas du mécénat, mais une stratégie pour préparer l’avenir », affirme Pascal Schell, le directeur général. Pour ce faire, JFA n’hésite pas à prendre son bâton de pèlerin pour rencontrer la jeunesse. A.H.
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