SODiV, société de diversification du bassin potassique : 30 ans au service de la création d’emplois
2015, année anniversaire pour SODiV. En 30 ans, cet outil a financé 1000 projets d’entreprise sur l’ensemble de l’Alsace par le biais de prêts sans garantie à taux bonifié. Des projets qui ont généré 10000 emplois nouveaux.
Les projets créateurs d’emplois sont la raison de vivre de SODiV à Mulhouse. Un outil créé suite à la fermeture des mines de potasse en Alsace, au milieu des années 80. «L’idée de départ était de financer les PME qui créent de l’emploi», explique le PDG, Dominique Schilling. Un financement réalisé par le biais de prêts sans garantie. Le premier date de 1985. En 2008, du bassin potassique, son champ d’action est étendu à l’Alsace entière. «La Région Alsace a convaincu la Caisse des Dépôts de racheter avec elle la participation des Mines explique le PDG. Elle est alors devenue l’actionnaire majoritaire. La Caisse des Dépôts et les privés comme EDF, les banques mais aussi le Conseil Départemental du Haut-Rhin, et les CCI de Mulhouse et de Colmar sont des partenaires historiques.» 2009, un bureau est installé à Illkirch. En plus d’étendre son champ d’action géographique, la SODiV étend également ses missions. L’évolution la plus notable, ce sont les conventions de revitalisation. Le principe ? Accompagner la création d’emplois industriels par le biais de prêts bonifiés de 1 à 2 % dans les bassins d’emplois touchés par des réductions d’effectifs au sein de grands groupes de plus de 1000 salariés.
1200 emplois créés
Depuis leur mise en place en 2006, la SODiV a réalisé 18 missions de revitalisation dont huit encore en cours. Une mission qui a déjà contribué à la création de 1200 emplois dans les territoires affectés par des plans sociaux.«À Strasbourg par exemple, nous avons financé France Signalisation à deux reprises. Ce sont des personnes qui font la sécurisation des chantiers ferroviaires. Un projet porté par un ancien cadre SNCF qui a littéralement inventé un métier. Une cinquantaine d’emplois a été créée. Dans le Haut-Rhin, nous avons également de beaux exemples de revitalisation, à l’instar de Paul Poulaillon», explique Dominique Schilling.
L’aide à la reprise d’entreprises en difficulté aussi
Dernière corde à son arc, la reprise d’entreprises en difficulté. «Les repreneurs rachètent à la barre du tribunal mais ce sont des projets très difficiles à financer. Les banques sont frileuses à ce sujet. Nous en avons en général deux, trois par an. Pas mal dans le textile pour ce qui est du Sud Alsace. À mes yeux, ce n’est pas plus risqué de financer une telle reprise plutôt que le développement d’une entreprise existante.»Un modèle qui n’existe pas ou plus dans d’autres régions. Peut-être la Grande Région permettra-t-elle à la SODiV d’étendre une fois de plus son champ d’action géographique… à la Lorraine. ÉJ.
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