formation : des stratégies par branches
La formation est une priorité de la Région Alsace ?
Martine Calderoli-Lotz • L’éducation et la formation font partie de nos missions essentielles. Le Conseil Régional y consacre plus de 40% de son budget. C’est plus que le budget du transport! Nous investissons chaque année 100 M€ dans la formation initiale des lycées, 60 dans l’apprentissage, 50 dans la formation continue des salariés et demandeurs d’emploi et 30 pour les formations sanitaires et sociales.
Quel est votre mode d’intervention ?
M. C. • Nous sommes financeurs, parfois aux côtés d’autres structures comme les OPCA pour la formation continue. Mais nous avons un autre rôle essentiel: celui de coordinateur. Rien ne sert de mobiliser des moyens financiers s’ils ne sont pas investis à bon escient. C’est pour cela que nous avons choisi de travailler par branches professionnelles. Nous en avons ciblé 20 dans notre Contrat de Plan Régional élaboré en 2011 et aujourd’hui nous avons signé des contrats d’objectifs avec 15 branches représentant près de 65% des actifs alsaciens.
En quoi consiste un contrat d’objectifs ?
M. C. • D’abord à mettre autour d’une table tous les partenaires Emploi Formation: les branches professionnelles, l’État, le rectorat, les chambres consulaires, pôle emploi, les OPCA… On commence par un état des lieux (les actifs, les entreprises, le réservoir de demandeurs d’emploi, les problèmes d’orientation, l’offre de formation initiale et continue, les distorsions géographiques…). Lorsque les problématiques sont bien identifiées, nous cherchons ensemble les priorités qui feront l’objet du contrat d’objectifs.
Sur quels types d’actions cela peut-il déboucher ?
M. C. • C’est à géométrie variable. Pour remédier au déficit d’aides soignantes dans les services n’attirant pas les jeunes diplômés, notamment ceux dédiés aux personnes dépendantes, nous avons formé des femmes demandeurs d’emploi dans l’industrie et cela a bien marché. Notre challenge c’est d’imaginer des solutions adaptées pour chaque branche: la métallurgie, la plasturgie, la chimie, le BTP, les métiers de bouche… Avec toujours le même maître mot: l’efficacité. Propos recueillis par Christophe Weber
