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Fondation Passions Alsace : le pari du territoire

S’inspirant d’un modèle déjà bien connu à l’étranger, celui des fondations territoriales, Guillaume d’Andlau a créé, en 2009, la première fondation philanthropique de proximité en France, «Fondation Passions Alsace».

© DR

Le pari de Guillaume d’Andlau : miser sur le territoire et la proximité en labellisant des projets d’intérêt général portés par des associations alsaciennes, ce quel que soit leur objet : santé, solidarité, culture, environnement… Au-delà de ses fonds propres, la Fondation fait appel à des donateurs particuliers ou privés. Une forme de mécénat qui a séduit Marie-Hélène Sohler, co-dirigeante et associée de Neumann à Strasbourg.Ce groupe d’approche directe de cadres dirigeants, né en 1971, dispose d’un véritable ancrage local, bien que plus de 70% de ses recrutements soient effectués à l’international, essentiellement dans le grand bassin rhénan.«Nous avons pour mission d’attirer en Alsace des cadres expérimentés. L’enveloppe que nous avons versée à la Fondation a permis de financer des projets ayant un impact sur la vie sociale. Pour nous, c’est un moyen de contrbuer à l’image de la région. Notre deuxième motivation relève de la solidarité. Nous avons eu envie de promouvoir les valeurs d’entraide, la période de Noël était toute choisie… Nous avons mentionné notre soutien à la Fondation Passions Alsace sur nos cartes de vœux. Histoire d’entraîner dans notre démarche d’autres entreprises locales».


INFO +

La fondation territoriale ou le circuit-court philanthropique

par Guillaume d’Andlau, président de la Fondation Passions Alsace

"Dans une situation économique et sociale difficile, les associations de proximité composées largement de bénévoles ont un rôle encore plus important à jouer. Pourtant la pérennité de leurs actions est soumise aujourd’hui à de fortes contraintes matérielles. Celles de trouver des solutions pour tenter de compenser la baisse des subventions publiques. Les associations trouvent les réponses dans un appel renouvelé au bénévolat et aux solidarités de proximité quand les missions le permettent mais également dans une recherche de dons auprès des particuliers et des entreprises. Pourtant, la voie semble bien étroite pour les petites et moyennes associations qui quadrillent notre territoire.

La difficulté de se faire connaître
La confidentialité de leur action en dehors de leur périmètre d’intervention, le manque de réseaux relationnels, une maîtrise souvent artisanale de leur communication, constituent un vrai obstacle pour se faire connaître et trouver de nouveaux dons en dehors de leur territoire d’intervention.

La difficulté de se faire reconnaître : cette association est-elle sérieuse ?
Pourtant il existe en face des donateurs souhaitant soutenir des projets bien identifiés dont ils se sentent proches par le sujet et par le territoire de l’action. Même quand ces donateurs en entendent parler, ils ne savent pas forcément si le projet a un intérêt et si l’association fait du bon travail. Légitimement ils s’interrogent sur « ce que vaut l’association! » et orientent leurs dons vers les plus grandes associations plus rassurantes et beaucoup plus connues.

Stagnation et délocalisation des dons

Les plus grandes associations ont depuis longtemps développé des stratégies de communication et de sollicitation très élaborées pour valoriser leurs actions et obtenir des dons. On ne peut leur en vouloir tant on sait que pour faire passer le donateur de l’intention à l’acte il faut beaucoup de persuasion. Elles captent une part croissante des dons grâce notamment au développement du virement automatique qui fidélise le donateur sur une longue période (plus de 5 ans en moyenne). Cette façon de donner est en progression constante et représente plus de 38 % des dons de particuliers en 2012 pour les grandes associations nationales. Cela permet de mieux comprendre pourquoi par exemple en plein centre de Strasbourg, place Kléber, il ne se passe pas une journée sans que vous soyez fortement sollicité par des personnes salariés par telle ou telle grande association pour vous convaincre de donner en utilisant la démarche du prélèvement. Dans un contexte de stagnation des dons, cette concentration risque de faire progressivement des associations locales les laissés pour compte d’un système qui privilégie la professionnalisation et des moyens."

Repères

La Fondation Passions Alsace est redistributive, c’est-à-dire qu’elle distribue son capital propre et les fonds qu’elle recueille sans gérer d’opérations sur le terrain.Son comité exécutif est composé de représentants de la société civile. Statutairement les élus ne peuvent y siéger.

La Fondation a pour objet de soutenir les projets d’intérêt général portés par des associations alsaciennes quel que soit leur objet. : santé, solidarité, culture, environnement…La Fondation ne sollicite pas les aides publiques car elle considère que la fiscalité du don représente déjà une aide importante de la part de la collectivité publique. Elle est financée par sa dotation initiale, les dons des particuliers et des entreprises. Les donateurs peuvent flécher leur don sur un projet en particulier.

Déduction fiscale : Tout don à la Fondation est déductible de l’impôt sur le revenu des personnes physiques à hauteur de 66 % du don, de l’impôt sur la fortune à hauteur de 75% de l’impôt sur les sociétés à hauteur de 60%.

Fondation Passions Alsace • 9 place Kléber 67000 Strasbourg • www.fondationpassionsalsace.com

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