La Filature : une palette de métiers

Ce lieu culturel à Mulhouse est unique en son genre. Scène nationale, la Filature abrite l’Orchestre symphonique de Mulhouse, l’Opéra National du Rhin, une galerie et une médiathèque spécialisée dans les arts de la scène.

Monica Guillouet-Gélys,  directrice et gestionnaire du site depuis 2012 © Serge Nied / Studio Chlorophylle

La programmation riche et variée – théâtre, danse, opéra, musique, performances, nouveau cirque… – participe à faire de La Filature une «maison très vivante», assure Monica Guillouet-Gélys, directrice et gestionnaire du site depuis 2012. «Avec une centaine de titres différents chaque année, quelque 250 ouvertures de portes et 80000 spectateurs, nous atteignons, toutes structures confondues, un taux d’occupation avoisinant les 85%». L’avantage de La Filature est sa situation, à l’orée des frontières suisse et allemande (des populations très mélomanes). La salle principale, de 1200 places, est équipée d’un plateau de 30m x 30, l’un des plus grands de France. Une deuxième salle modulable entre 260 et 360 places, une autre de 100 places, plusieurs salles de répétition et une médiathèque complètent l’offre avec la galerie d’art dédiée à la photo.

Du musicien au régisseur

Toutes structures confondues, la Scène nationale emploie 60 personnes en CDI, dont des temps partiels, hôtes de salle et intermittents. Une palette de métiers: techniciens pour le montage et le démontage, équipes de scène, régisseurs lumière, son, électriciens, sécurité, gardiennage, etc. L’Orchestre, quant à lui, est constitué de 56 musiciens et une dizaine d’administratifs. Le budget général de la scène nationale se situe autour de 6 M€. Une situation tout à fait honorable pour Monica Guillouet-Gélys, qui a pu redresser la barre après la perte de fréquentation subie avant son arrivée. «Depuis deux ans, nous avons réussi à augmenter, puis à stabiliser ces résultats. Nous comptons près de 3000 abonnés – individuels et groupes –, répartis en familles, étudiants et jeunes. Mais si nous avons des épaules solides pour affronter les tempêtes, il ne faudrait pas qu’elles persistent et que les subventions des collectivités diminuent – actuellement la Ville verse 50%, l’État 25%, le Département et la Région se partagent le reste. Le contexte économique reste difficile et les charges ne cessent d’augmenter…».

La Filature • 20, allée Nathan Katz à Mulhouse • 03 89 36 28 28 •

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