Innovation

« Entrepreneurs, adoptez une start-up ! »

Stéphane Chauffriat, Directeur de Quest for change, réseau de sept incubateurs dans le Grand Est

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Quelle est la dynamique entrepreneuriale dans le Grand Est ?

À en juger par les levées de fonds, elle est forte. En 2022, nos start-up ont levé 150 millions d’euros, contre 100 millions en 2021 et 50 millions l’année précédente. En 2023, il y a eu un « trou d’air » et quelques défaillances en raison du contexte économique général, mais 2024 devrait offrir de très bonnes perspectives. Cette dynamique est particulièrement marquée en Alsace qui représente 70 % des levées de fonds. Parmi les 265 start-up que nous accompagnons, 153 sont alsaciennes. Elles génèrent des retombées économiques importantes avec notamment 700 emplois créés en 2022.

Comment se financent les start-up ?

50 % des financements proviennent de fonds publics (collectivités, région, Bpifrance) et le reste d’investisseurs privés, tels que des business angels, banques et entreprises. Nous appelons vivement celles-ci à « adopter une start-up », une manière de contribuer au développement économique régional.

Quels sont les secteurs les plus prometteurs ?

Il s’agit des domaines bénéficiant déjà d’un creuset d’innovation favorable, c’est-à-dire de centres de recherche publics et privés et d’investisseurs. C’est le cas du secteur de la santé dans l’Eurométropole, mais aussi de l’industrie (lithium, hydrogène) et de la cybersécurité. L’intelligence artificielle est également en pointe avec des pépites, telles que Jumbo Mana et ses avatars numériques, et Imki et son intelligence artificielle générative pour la culture et le luxe.

* Semia, Innovact, Quai Alpha, Rimbaud’Tech, The Pool, Quest for health, Quest for Industry

Propos recueillis par Patrick Heulin

Publié le 17 avr. 2024 | Mis à jour le 23 août 2024