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L’obligation de facturation électronique va s’appliquer à toutes les entreprises. Quelle est votre analyse ?

B.A. La mise en œuvre généralisée de cette mesure a été différée et cela ajoute de l’incertitude dans un contexte déjà difficile. La loi de finances 2024 précise la nouvelle échéance qui interviendra à compter du 1er septembre 2026 pour les grandes entreprises et celles de taille intermédiaire et du 1er septembre 2027 pour les petites, moyennes et microentreprises. Mais les entreprises doivent s’y préparer et beaucoup le sont déjà. Le défi de la dématérialisation des factures est à la fois d’ordre technique et organisationnel.

Il s’agit pour les entreprises de mettre en place les bons outils, choisir les bons supports, la bonne plate-forme et ainsi optimiser le traitement de documents standardisés, améliorer la gestion de la relation clients en accord avec leur propre organisation.

Comment inciter les entreprises à anticiper l’échéance à venir ?

B.A. En faisant de cette obligation un levier de développement. En modernisant leurs outils et leurs process, les entreprises fluidifient les relations avec leurs clients et leurs fournisseurs. Les flux dématérialisés sont sources de productivité, de sécurité et de fiabilité. Il est donc évident que la transformation numérique dans son ensemble constitue une évolution extrêmement positive et continuera d’accompagner les nouvelles manières de travailler. À condition que les entreprises soient suffisamment préparées. Le report de la réforme a précisément pour objectif de les mettre dans les meilleures conditions.

Comment agissent les équipes de la CCI ?

B.A. Aux côtés des offreurs de solutions, la CCI Alsace Eurométropole déploie une offre d’accompagnement pour permettre aux entreprises d’intégrer les changements dans leur organisation. Cela passe par des diagnostics de maturité digitale menés par nos équipes et soutenus financièrement par les collectivités. La CCI Alsace Eurométropole réalise près de 300 diagnostics chaque année dans les entreprises de moins de 50 salariés. Nous analysons ainsi les différents flux d’informations dans l’entreprise, les outils mis en œuvre, les dispositifs de stockage et d’archivage des données. À la clé, un bilan des forces et faiblesses de l’organisation avant de livrer des préconisations. La CCI a mis en place une équipe de cinq conseillers dédiés aux mutations digitales. Ce sont des spécialistes du numérique et des secteurs d’activité qui connaissent parfaitement les problématiques des entreprises. N’oublions pas le volet formation au numérique avec CCI Campus et nos événements comme le festival Bizz & Buzz devenu le fer de lance de notre action autour du digital.

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