Les priorités pour 2025 : faire des économies et libérer l’économie !

Comment s’annonce cette nouvelle année sur le plan économique ?

Compliquée  ! Il nous faut de la stabilité politique, un gouvernement d'intérêt économique général qui s'engage enfin à faire ce dont le pays a besoin en urgence : des coupes drastiques dans les frais de fonctionnement de l'Etat, ainsi qu’un nettoyage des normes et des lois qui nous coûtent 80 milliards de PIB chaque année. Notre pays doit se doter de politiques ambitieuses de relance de l'activité économique : réindustrialisation, relance de la construction de logements, soutien à l’apprentissage, développement des nouvelles énergies, appui à la recherche et à l’innovation, aides directes aux entreprises pour leurs investissements... Notre technocratie doit changer de registre et passer du « tout impôts » au « tout efficient », pour cela il faut libérer le monde économique. Sur le plan international, nous saurons rapidement s’il est nécessaire de repositionner nos échanges commerciaux au vu des accords internationaux et face à la montée du protectionnisme.

De grands défis pour l’économie alsacienne ?

Nous devons tout faire pour faciliter les échanges avec nos voisins allemands et assouplir les contraintes liées à la loi Zéro Artificialisation Nette pour libérer de la surface foncière qui permettra d’accueillir de nouveaux projets économiques en Alsace. Cela passe aussi par le maintien de l’attractivité du territoire, qui ne sera possible que si elle est portée par tous les acteurs locaux, sans exception. Le dynamisme de notre économie peut être stimulé par des investissements et une réduction des impôts. Dans ce domaine, les collectivités locales ont un rôle important à jouer, en réduisant leurs coûts de fonctionnement pour faire davantage d’efforts d'investissements sur le territoire. Aujourd’hui le projet de taxe R-Pass de la Collectivité européenne d’Alsace est complètement à contre-courant de cette dynamique et nous veillerons à ce que les recettes de cette taxe puissent être réinjectées dans l’économie, sous forme de compensations pour les entreprises alsaciennes qui investissent ou verdissent leurs flottes. Enfin, nous devrons collectivement développer des projets locaux de production d'énergies nouvelles - hydrogène ou biocarburant HVO - pour poursuivre la décarbonation de l'activité économique.

Qu’est-ce qui peut nous rendre optimistes ?

Nos dirigeants d’entreprises ont tous l’optimisme chevillé au corps. Ils investissent, s’engagent dans les transitions de leurs activités pour rester performants : digitalisation, sobriété énergétique, impacts climatiques, arrivée en force de l’IA. Il faut encourager les entrepreneurs, car c’est l'économie qui est le socle d'une société qui fonctionne, au bénéfice de tous. Nous restons heureusement une terre d’accueil de nouvelles activités. En 2024, il y a eu près de 3,5 milliards € d’investissement industriel en Alsace, dont 46 % consacrés à la création de nouveaux sites de production. Nous sommes très fiers d’avoir décroché le plus gros investissement du dernier sommet Choose France : le futur Data Center de Microsoft à Petit Landau. Il y a aussi une nouvelle filière prometteuse qui se développe en Alsace avec plusieurs sites d’extraction de lithium, la première raffinerie française à Lauterbourg et un projet de giga factory de batteries électriques à Wittelsheim. Ces investissements récents, avec ceux portés par les dirigeants des 105000 entreprises alsaciennes du commerce, de l’industrie et des services, vont dynamiser l’économie alsacienne dans les mois à venir. Je vous souhaite à tous une très belle année 2025 et pleine réussite dans vos projets !