Mike Horn : aventurier de l’extrême et fondateur d’Inocel
Où puisez-vous votre énergie pour dépasser toujours plus vos limites ?
L’important est de faire ce qu’on aime dans la vie et de le faire du mieux qu’on peut. À travers mes exploits, j’essaie de mettre ma notoriété au service de la société et de nos terres. Faire du bien, inspirer, motiver, aider les gens à franchir les obstacles auxquels ils sont confrontés : c’est ce qui me fait avancer et m’apporte de l’énergie. Vous intervenez régulièrement dans des conférences et séminaires d’entreprise.
Quel message souhaitez-vous faire passer aux chefs d’entreprise ?
Mes études universitaires en psychologie du sport, puis en marketing m’ont amené à intervenir en tant que coach sportif et mental, notamment auprès de l’équipe de football allemande, vainqueure de la Coupe du Monde en 2014. Comme dans le sport, il faut parfois savoir prendre des risques et remotiver ses troupes. Aucune intervention ne se ressemble. J’adapte mon discours aux problèmes rencontrés par les chefs d’entreprise, sans prétention, ni grande théorie. J’essaie juste de leur expliquer comment j’arrive à rester motivé malgré les difficultés, en sachant pertinemment que si je perds, je ne perds pas que de l’argent, mais ma vie. Cet engagement, vécu et réel, touche vraiment le cœur des participants.
En tant que défenseur de l’environnement et lanceur d’alerte, d’après vous, dans quelle mesure les entreprises peuvent-elles contribuer au développement durable ?
Les entreprises polluantes ne devraient plus avoir droit de cité. Gagner de l’argent c’est une chose, mais en gagner en détruisant la planète, ce n’est pas acceptable. Comme notre monde change, nous devons aussi faire évoluer notre L'invité du PEA philosophie. Chacun a un rôle à jouer dans la préservation de l’environnement. Vous avez vous-même créé la start-up Inocel spécialisée dans la fabrication de piles à hydrogène.
Cette année, vous avez prévu d’ouvrir une nouvelle usine à Belfort. Pourquoi avoir choisi le Grand Est pour votre développement ?
Il y a huit mois, j’ai vendu ma maison et j’ai investi 10 millions d’euros dans la création d’Inocel, acteur majeur de la décarbonation. Je suis prêt à tout perdre pour essayer de changer la mobilité du futur et gagner une faveur de la planète. Aujourd’hui, nous avons choisi d’implanter notre usine de production dans le Territoire de Belfort labellisé
« Territoire d’Hydrogène », où la filière hydrogène est particulièrement dynamique et regorge de compétences avec la présence de grandes entreprises comme Stellantis et General Electric, qui s’inscrivent dans la même chaîne de valeur. Elle emploiera 700 ingénieurs et produira, dès la fin de l’année, la pile à combustible basse température la plus puissante. Si je perds tout, au moins j’aurais la satisfaction d’avoir essayé de faire bouger les lignes…
Depuis plus de 20 ans, vous êtes ambassadeur de la marque Panerai, dont Edouard Genton a inauguré le 14 mars dernier une nouvelle boutique à Strasbourg. Qu’est-ce qui vous séduit dans ces montres ?
Panerai a conçu pour moi des montres que j’utilise comme des instruments de navigation dans des conditions extrêmes lors de mes expéditions. Au pôle Nord, les boussoles sont déréglées par les champs magnétiques, tandis que les cristaux liquides des montres digitales gèlent par - 18/- 20 C°. Mon rôle d’ambassadeur va bien au-delà de celui d’un George Clooney ou d’un Mbappé, car j’engage ma crédibilité en apposant ma signature sur les montres de la marque.
« Gagner une faveur de la planète »